Bachi

Bachi est un mot de 5 lettres formé à partir du mot Bach auquel on ajoute la lettre I.

Bachi
Bachi

Le bachi — parfois « bâchi, bâchis » ou « bachis » — est, dans l'argot maritime français, un bonnet de marin — parfois appelé à tort[réf. nécessaire] « béret de marin » —, et désigne le couvre-chef en drap de laine bleu foncé porté par les matelots et quartiers-maîtres des marines de guerre de plusieurs pays.

Dans la marine française, le bachi est surmonté d'une houppette rouge appelée « pompon ». Le bachi est traversé de droite à gauche par un lacet de coton blanc appelé jugulaire qui permet à la fois d'éviter qu'il ne s'envole avec le vent et de reconnaître le personnel en service ou en armes, qui portait son bachi « jugulaire au menton ». La ceinture du bachi est bleue, bordée de deux liserés rouges entre lesquelles se place le ruban légendé qui indique soit le nom du navire, soit celui de l'unité dans laquelle sert le matelot.

Jusqu'à l'année 1988, dans la marine nationale française, le bachi se portait avec la coiffe blanche l'été et sans coiffe blanche l'hiver ; depuis, il se porte toute l'année avec la coiffe blanche, comme couvre-chef d'apparat (en TSC ou « tenue de service courant » il a été remplacé par des bonnets, des cagoules ou de petites casquettes selon le poste tenu).

Le cercle à l'intérieur du bachi est appelé « baleine » (il était, au XIXe siècle, façonné en fanon de cétacé) et aussi « pucelage » en argot marin ; il fut ultérieurement métallique, puis plastique.

Selon la nationalité de la marine de guerre, le pompon peut être de couleurs différentes : il est rouge sur les bachis des marins camerounais, français, guinéens ou togolais, mais il est bleu clair sur celui des marins libanais, vert sur celui des marins sénégalais et mauritaniens. Le pompon du bachi des scouts marins est bleu.

Éléments d’histoire

Le bachi est, à l'origine, un béret des Archers du roi écossais, y compris embarqués. De là il s'est propagé aux matelots. Une croyance populaire veut que le pompon aurait initialement eu la fonction d'amortir les chocs lorsque les marins se cognaient la tête en circulant dans les batteries et les coursives de faible hauteur sous barrot. Il ne s'agit en fait que de l'une des nombreuses légendes relatives à cette houppette. En réalité, cette houppette apparaît dans les années 1840 à une époque où les conditions d'habitabilité des navires se sont déjà améliorées. Pour un besoin technique de finir le bonnet tricoté par le marin lui-même, ce dernier terminait le fond par « diminution » des fils de laine qu'il faisait ressortir. Un décret de la marine impériale française du 27 mars 1858 officialise le bachi et précise que les pompons doivent être de teinte « rouge-garance ». La tradition du « pompon porte-bonheur » pour les jeunes femmes qui le touchent est issue de l'esprit inventif du marin qui a trouvé là un moyen de les approcher. Les pompons des marins sont fabriqués par l'entreprise « Borrel Bouvard Arthaud » à La Chartre-sur-le-Loir dans la Sarthe qui détient son secret de fabrication (fusionnée avec la société Marck & Balsan le 31 décembre 2020).

Notes et références

Voir aussi

Uniforme

Liste de couvre-chefs

Marine nationale (France)

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